5 idées reçues sur le PERO… et nos réponses !

Le PERO : quatre petites lettres, mais une montagne d’idées fausses et de malentendus ! Le Plan d'Épargne Retraite Obligatoire est en effet un dispositif qui peut paraître complexe, et soulever de nombreuses questions. Alors il est temps de remettre les pendules à l'heure !
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Dans cet article, nous allons déconstruire ensemble 5 idées reçues autour du PERO, avec des réponses claires, nettes et sans détours. 

Allons-y !

Idée reçue n°1 : le PERO est un dispositif dédié aux grandes entreprises

Il est accessible à toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, de la TPE à la multinationale. Il peut être mis en place de manière flexible, selon les objectifs et les capacités financières de chaque organisation. 

Pour les petites et moyennes entreprises (PME) c’est d’ailleurs un formidable outil de marque employeur, qui permet d’attirer et de fidéliser efficacement les talents. De quoi se démarquer dans un environnement de plus en plus concurrentiel, en proposant des avantages concrets qui font la différence aux yeux des collaborateurs, au-delà de la simple rémunération.

Sans parler des avantages sociaux et fiscaux du dispositif, qui le rendent évidemment d’autant plus attractif pour les entreprises cherchant à maximiser leurs investissements tout en valorisant leurs équipes.

Idée reçue n°2 : le PERO est un dispositif dédié aux cadres

Bien qu’il soit réservé aux cadres dans de nombreuses entreprises, le PERO est en réalité un dispositif qui peut être destiné à l’ensemble des salariés, quel que soit leur statut.

L’entreprise peut définir la (ou les) catégorie(s) de bénéficiaires de son choix, tant qu’elle respecte les règles définies dans l’article R242-1-1 du Code de la Sécurité sociale.

Sans rentrer dans les détails, la loi définit 5 critères combinables, et l’entreprise doit pouvoir démontrer le caractère collectif du régime.

Les 5 critères pour définir une catégorie objective de bénéficiaires au PERO

Critères des categories objectives de PERO

La définition de la catégorie de bénéficiaires est importante car elle doit être justifiée dans l’acte fondateur et elle conditionne les avantages sociaux et fiscaux du dispositif donc mieux vaut se faire accompagner sur le sujet au moment de la mise en place du PERO. 

Maintenant qu’on a dit tout ça, pourquoi tant d’entreprises décident-elles de réserver le PERO à leurs cadres ? C’est simple : les cadres ont souvent un taux de remplacement à la retraite plus faible que les non-cadres, c’est-à-dire que leur pension de retraite représente un pourcentage moins élevé de leurs derniers revenus par rapport à celle des non-cadres. 

Cela explique pourquoi ils sont souvent plus concernés par des dispositifs d’épargne retraite complémentaires, comme le PERO, pour maintenir leur niveau de vie une fois à la retraite.

Ceci dit, cela ne signifie pas que le PERO ne peut pas être utile pour d'autres catégories de salariés. Loin de là ! Il peut constituer un véritable avantage social pour tous, en particulier dans un contexte où la préparation financière de la retraite devient une préoccupation grandissante pour l'ensemble des collaborateurs !

Idée reçue n°3 : les transferts sur le PERO sont compliqués

Bien au contraire : le PERO est un outil idéal pour rassembler toute son épargne. Que ce soit pour des transferts individuels ou collectifs, les mécanismes sont d’ailleurs peu à peu simplifiés par la législation.

La loi Pacte de 2019 a en effet structuré le PERO en 3 compartiments, ce qui permet de séparer les différents types de versements :

  • Le compartiment 1 : individuel (versements volontaires)
  • Le compartiment 2 : collectif (épargne salariale et épargne temps)
  • Le compartiment 3 : obligatoire (versements obligatoires)

De quoi faciliter grandement les transferts d’un dispositif à l’autre.

Plus récemment, la loi industrie verte a introduit de nouvelles mesures, effectives depuis début octobre, comme :

  • La possibilité de réaliser des transferts collectifs d’Article 83 vers un PERO grâce à un simple DUE (décision unilatérale de l'entreprise).
  • Le plafonnement des frais à 1% pour les transferts individuels, et leur suppression pour les contrats de plus de 10 ans.

Les transferts vers le PERO sont donc de plus en plus simples et accessibles. Et pour couronner le tout, chez Gedeon, nous accompagnons nos clients de A à Z dans ces démarches pour leur garantir une transition ultra-fluide.

Idée reçue n°4 : le capital accumulé sur le PERO n’a pas un gros impact sur la pension de retraite

Celle-là, on la connaît par cœur, et on aime bien y répondre avec des chiffres ! Alors prenons un exemple concret : Thomas, 35 ans, chef de projet marketing, avec un salaire annuel de 50K €.

Disons que chaque année, l’équivalent de 4% du salaire de Thomas sera versé dans son PERO (sous forme de cotisations obligatoires et/ou de versements volontaires), et son salaire augmentera en moyenne de 1% par an jusqu'à l'âge de la retraite, ce qui reflète les évolutions salariales classiques. 

Les fonds investis dans son PERO généreront un rendement annuel moyen de 4%, ce qui correspond à une hypothèse de croissance raisonnable pour une épargne retraite investie sur le long terme. Thomas prendra sa retraite à 65 ans, ce qui lui laisse 30 ans pour accumuler son épargne.

Si on se base sur toutes ces hypothèses : à 65 ans, Thomas se sera constitué une épargne de 131K € ! 

Il pourra donc percevoir une rente annuelle d’environ 5 411 €. Cela représente une augmentation de 9% de son taux de remplacement, soit un coup de pouce non négligeable pour maintenir son niveau de vie.

Pas mal, non ?

Impact capital accumulé sur PERO
Ces chiffres sont issus d'une simulation basée sur des hypothèses de rendement et d'évolution salariale. Les performances passées ou estimées ne garantissent pas les résultats futurs, et les montants peuvent varier en fonction des conditions économiques et financières.

Idée reçue n°5 : on ne peut pas récupérer les sommes placées sur le PERO en capital

Tout dépend du compartiment concerné :

  • Pour les compartiments 1 et 2 : le bénéficiaire peut choisir entre la sortie en rente dans sa totalité, la sortie en capital dans sa totalité, ou une partie en rente et l’autre en capital dans la proportion de son choix.
  • Pour le compartiment 3 : l’adhérent ne peut sortir qu’en rente, sauf si celle-ci est inférieure à 110 euros par mois.

Le salarié peut également choisir une sortie soit sous forme de capital fractionné, ce qui peut être intéressant d’un point de vue fiscal.

La sortie en capital est également possible en cas de déblocage anticipé : pour l’achat d’une résidence principale, cela concerne les compartiments 1 et 2, et dans le cas d’un accident de la vie, cela concerne même les 3 compartiments.

Et voilà, avec toutes ces explications, le PERO ne devrait désormais plus avoir de mystère pour toi ! Flexible, accessible et rempli d'avantages, ce dispositif mérite sa place dans la stratégie RH de toute entreprise.

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